Un système de location pour lutter contre l’usage unique
Depuis un an, il propose aux entreprises de tous secteurs la location de stands écoresponsable pour les salons professionnels. De la prise du brief de ses clients, à la location de la végétalisation au service de montage/démontage, Go Wood Event veut proposer un service clé en main pour une somme allant, selon la surface et la prestation, de 350 à 650 euros. « C’est plutôt moins cher qu’un stand à usage unique, car la gestion des déchets a un prix qui est inclus dans le coût unitaire des stands jetables », affirme Damien Feugeas.
De sa première entreprise à Go Wood Event, l’entrepreneur a appris de ses erreurs. Voici les conseils qu’il retient.
1. Définir ses priorités.
« Ma tante qui travaille dans le luxe m’a donné des conseils sur la gestion du temps et notamment des priorités. Elle m’a expliqué la matrice d’Eisenhower qui consiste à définir ce qui est important et urgent, important mais non urgent, pas important mais urgent, pas important et pas urgent ». Par exemple, la priorité de Damien Feugeas, c’est de gérer lui-même son planning et de satisfaire ses clients et ses collaborateurs. Le bien-être au travail est pour lui tout aussi essentiel que son chiffre d’affaires.
2. Bien choisir ses associés et attention au 50/50.
« Ma première erreur entrepreneuriale a été en 2016, de m’associer avec un ami d’enfance. L’entrepreneuriat c’est passer beaucoup de temps ensemble à travailler et être de bons amis ne signifie pas forcément être de bons associés. Nous n’avions pas les mêmes ambitions ».
Pour éviter cette désillusion, de privilégier de s’associer avec une personne que l’on a connue dans le monde professionnel, mais surtout d’éviter le 50/50: « Ça permet d’éviter d’être front à front, ou alors il faut être trois, car en cas de litige, ça permet de trancher plus rapidement ». Pour le moment, Damien Feugeas est seul à la tête de son entreprise, mais envisage d’ouvrir le capital à ses salariés.
3. Locaux, BFR, délais… il faut voir les choses en grand.
Anticiper les besoins est toujours un casse-tête au moment de la création d’entreprise. L’entrepreneur avait, pour la création de sa brasserie choisie un local qui est très vite devenu trop petit, cette fois-ci, pour Go Wood Event, il a choisi plus grand et surtout en dehors de Paris pour faciliter les livraisons. Pour estimer au mieux ce qu’il vous faut, le plus efficace est sans doute de questionner les acteurs de votre marché .
Sur le montant du BFR (Besoins en fonds de roulement), là aussi il ne faut pas minimiser le besoin : « J’avais l’impression d’avoir déjà prévu large, mais à la BGE, ils m’ont encore recommandé de l’augmenter ».
Malgré l’expérience, il n’y a pas de baguette magique en entrepreneuriat, le temps est un paramètre clé qu’il faut prendre en compte. « Je pensais que ça irait plus vite, j’ai moins de projets que ce que je pensais » regrette le fondateur qui prévoyait, pour 2024, 500.000 euros de chiffres d’affaires. Go Wood évent fera, selon lui, un peu plus de 200.000 euros de chiffres d’affaires cette année.
4. Rejoindre des réseaux professionnels.
De plus en plus, Damien Feugeas entre dans des réseaux professionnels pour rencontrer des pairs. « Apprendre à parler de son projet devant d’autres, le faire connaître et s’ouvrir à de nouvelles visions, est très important », estime-t-il. Il a notamment rejoint le Medef pour participer à des ateliers thématiques et Impact 78 qui allie le business et le sport : « Quand on entreprend, on pense moins à nous. Le sport est une bonne solution pour ça ».